Feuille de l’œuvre
Données techniques
année | 2023 |
date d’achat | acquis dans le portefeuille |
valeur actuelle estimée en € | consulter la Table des Prix mise à jour |
identification du sujet | peinture abstraite/œuvre reconstructiviste |
matériaux et techniques | huile sur toile/technique mixte/travail de matériaux |
mesures en centimètres cm | 100 x 80 x 5 |
les inscriptions | signature |
technique d’inscription | huile |
position d’inscription | au dos/en bas/à droite |
transcription | Valvo |
certificat d’authenticité | émis en même temps que la vente |
multiples artistiques | aucune impression émise |
état de conservation | œuvre intacte |
emplacement de l’œuvre | Rome · Italie |
droits d’auteur | © tous droits réservés · global · S.I.A.E. |
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Description de l’œuvre
Chaos Urbain
Pour comprendre ce travail… il faut se salir.
Dans le vrai sens du terme.
Il s’agit d’un ouvrage littéralement imprégné par la graisse des moteurs des aiguillages ferroviaires et les pièces mécaniques des trains à vapeur du XIXe siècle. Par l’odeur de la paraffine. Par l’odeur du charbon. Il s’agit d’un travail sale de suie, de fumée et de brouillard dense et sombre, qui se forme dans les zones urbaines et industrielles en présence d’une humidité élevée et de fortes concentrations de particules polluantes, rejetées dans l’atmosphère par les systèmes de chauffage, la circulation automobile et les activités industrielles. C’est une toile tachée de vie humaine. La composition « parle » à travers les bruits des voies ferrées, les rues bondées, le vacarme des trains, le bourdonnement des gens, les cris, les rires, les pleurs et les silences, typiques des grands centres urbains du début des années 1900, de leurs ruelles, rues, places, banlieues.
La foule.
La foule est le nœud central. C’est le chaos, justement, propre à toute ville à forte concentration démographique.
La frénésie collective. La ruée. La rapidité des actions. La vitesse des déplacements et des communications.
Le tableau évoque la production cinématographique américaine des années 40 et 50, les rues bondées de New York des années 30, les vapeurs souterraines qui s’échappent des bouches d’égout, ainsi que les allées piétonnes de Tokyo, en plein centre-ville.
Une œuvre Noir, pourrait-on dire. Ou encore, une œuvre Fumé, au goût underground.
La composition rappelle également, par certains aspects, certaines encres orientales, chinoises et japonaises.
Il existe également une corrélation notable avec certaines œuvres d’Henri Michaux, artiste belge du XXe siècle devenu français par la suite.
S’il est plausible de parler, à propos de l’auteur, d’une concentration typique d’éléments de nature différente, comme une composante stylistique identifiant généralement la paternité des œuvres, dans ce cas cela est plus vrai que jamais. Ici, nous sommes à la limite de la saturation. Des milliers de facteurs actifs et en interaction mutuelle. Une pléthore de particules graphiques nerveuses étroitement liées entre elles. Une multitude infinie de plans qui se chevauchent. L’infinité des hachures. La diffusion de fumée matérielle. La carbonisation de la toile. Le brunissement des zones. Le tout en absence totale de polychromie. Ici, c’est le noir qui domine, ainsi que la blancheur de la lumière. Rien d’autre. Le noir et le blanc véhiculent seuls la totalité sémantique du tableau, empêchant l’accès au moindre chromatisme et établissant, de manière incontournable, le caractère définitif de la composition.
Il est presque impossible de décoder la totalité des relations entre les particules. La vision d’ensemble, l’impact optique, c’est ce que nous devons utiliser pour absorber le sens profond de ce que nous avons sous les yeux. L’œuvre ne doit donc pas être « lue » à proprement parler mais perçue dans son ensemble. Dans sa logique incrémentale. Dans sa nature hyperdynamique.
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