Feuille de l’œuvre
Données techniques
année | 2023 |
date d’achat | acquis dans le portefeuille |
valeur actuelle estimée en € | consulter la Table des Prix mise à jour |
identification du sujet | peinture abstraite/œuvre reconstructiviste |
matériaux et techniques | huile sur toile/technique mixte/travail de matériaux |
mesures en centimètres cm | 80 x 60 x 1,8 |
les inscriptions | signature |
technique d’inscription | huile |
position d’inscription | au dos/en bas/à droite |
transcription | Valvo |
certificat d’authenticité | émis en même temps que la vente |
multiples artistiques | aucune impression émise |
état de conservation | œuvre intacte |
emplacement de l’œuvre | Rome · Italie |
droits d’auteur | © tous droits réservés · global · S.I.A.E. |
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Description de l’œuvre
Oxydation d’un Rêve
S’il faut parler de rêves, l’artiste semble ici faire un clin d’œil à la rondeur des pommes vertes et suspendues présentes dans les tableaux de René Magritte. De même qu’il semble d’ailleurs faire écho, par certains aspects, à l’anti-gravité et à la légèreté flottante des protagonistes des œuvres de Marc Chagall. La structure de l’œuvre comporte également certaines références à « La Vision de Tondalo » de Jérôme Bosch, une autre œuvre appartenant à un genre résolument onirique.
La trame de l’œuvre repose sur un schéma sans équivoque linéaire, fait d’angularités et de quadratures bien prononcées. Cette régularité est cependant fonctionnelle et hiérarchiquement subordonnée aux deux figures circulaires et matérielles présentes au premier plan : l’une sur le côté gauche, l’autre dans le corps de la moitié droite de la toile. En fait, c’est précisément la rondeur de ces deux éléments qui donne l’empreinte à l’ensemble de l’œuvre, adoucissant l’impact visuel global et donnant du dynamisme à l’ensemble. Un ensemble fonctionnel et étroitement interconnecté. Presque synchronisé.
Les ronds et les carrés flottent en apesanteur dans l’espace pictural, dans une ascension aérostatique tourbillonnante. La clé de lecture de l’œuvre est donc la légèreté de l’ensemble. Légèreté absolue. L’apesanteur la plus complète. Une absence qui va de pair avec la conception idéale de l’instabilité, caractéristique indissociable des phases onirique et subconsciente. L’absence apparente de masses provoque la lévitation des éléments impliqués. La lévitation, à son tour, déclenche le dynamisme spécifique auquel nous sommes témoins. Ce dernière se révèle dans la communauté chaotique de stries et de traînées que les différentes parties génèrent au fur et à mesure de leur passage. La mécanique des rêves.
L’espace pictural est tripartite. En effet, une bande centrale et horizontale de ton sombre sépare les deux bandes blanches placées aux antipodes.
Les petits carrés blancs et ascendants revendiquent néanmoins leur espace chromatique, générant, tout autour d’eux, une sorte d’aura blanchâtre et évanescente qui les entoure.
Les figures circulaires, au contraire, ressortent clairement avec un fort contraste par rapport à la couleur de l’arrière-plan bleu foncé. Pour peu qu’on puisse parler d’arrière-plan. En fait, l’œuvre, comme c’est typique du style de Valvo, n’est jamais structurée en plans dimensionnels divisés et clairement définissables. Il existe plutôt une tridimensionnalité répandue, relative à une riche multitude de niveaux distincts mais toujours communicants. Cet aspect prédomine dans les travaux de cet auteur : le concept de pluralité d’univers parallèles et simultanés. La profondeur de champ infinie. L’interconnexion temporelle. L’idée d’ubiquité.
Une serpentine bleu foncé, symbole récurrent chez Valvo, se cache ici dans le fond de couleur central, dans une absence totale de contraste.
Des lignes typiques bleues et blanches coupent les espaces, avec une forte différence par rapport à la teinte sous-jacente. Elles sont également revêtues de symbolisme.
De subtiles diagonales décortiquent les espaces ici et là, scellant définitivement l’obliquité généralisée des trajectoires ainsi que la paternité de l’œuvre.
C’est un rêve, et comme tous les rêves dignes de ce nom, il est intrinsèquement impénétrable, bien que perceptible. Et c’est principalement dans l’extension incommensurable des profondeurs internes, qui suggèrent la présence d’espaces et de dimensions réels mais difficiles à scruter, que la sémantique de cette œuvre trouve son accomplissement. Perceptible mais insaisissable. Seule «l’oxydation», la cristallisation picturale de ce flux en cours, ouvre donc une fenêtre visuelle sur un processus actif dont nous pouvons profiter instantanément mais qui ne peut que nous échapper dans sa totalité.
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